Nous arrivons dans la ville sans vraiment nous douter où nous mettons les pieds. Notre petite Winner Guest House est la moins chère de notre périple en Birmanie et les chambres sont plus que correctes. A deux pas de l'hotel, le Queen Restaurant offre des riz et des noodles fris à des prix défiants toutes concurrences.

Notre chauffeur vient nous chercher à l'aube pour la visite des ruines. Avec habileté, il nous fait éviter les temples qui nécessitent de payer l'entrée : 20€ par personne !! Peu à peu nous prenons conscience de l'ampleur du paysage. Il y a des ruines à perte de vue, tout autour de nous sur des kilomètres. Toute la matinée, nous découvrons les pagodes les plus grandes et les plus connues. Elles se dressent au milieu d'une multitude d'autres petits batiments similaires, tous étonnement bien concervés.
Nous avons pris comme habitude de tester les différentes cloches des pagodes. Claude et François s'en chargent volontier et nous apprécions tous ensemble le son qu'elles produisent.
Beaucoup de touristes font le tour des temples en calèche. Je suis ravie de voir que les Birmans ont une notion des soins aux chevaux bien plus évoluée qu'en Inde. Le soir, nous nous rendons sur une petite ruine pour admirer le coucher de soleil. C'est une famille qui se charge de la garde du batiment. Une petit fille nous ouvre donc la grille qui fermait les marches et nous montons jusqu'au sommet pour prendre de la hauteur. Bien que le cadre et l'ambiance soient exceptionnels, le coucher de soleil n'est pas au rendez-vous. Mais "i-i", la petite fille de 11ans, parle le français et l'anglais. Elle est curieuse et pleine de vie, sa présence est un vrai plaisir.

Nous y retournons, le lendemain, pour assister au au lever du soleil. La lumière arrive accompagné des montgolfières à touristes. Elles ne gachent en rien le paysage et donnent même un côté encore plus "rétro" à l'ambiance générale. Il fait encore frais et les autres touristes qui ont déniché cette petite pagode discrète admirent le spectacle avec nous.
Nous rentrons ensuite à l'hôtel pour un petit déjeuner avant de louer des vélos. En route pour l'aventure ! Nous voilà donc à bicyclette à arpenter ce désert de pagode en long en large et en travers. Je découvre enfin de près la plante sur laquelle pousse les délicieux fruits du dragon ! J'aurai du me douter qu'il s'agissait d'un cactus vu les fruits ! Je suis toute contente d'apprendre des anecdotes sur l'agriculture tropicale.
En voulant rejoindre la rive de l'Irrawady, nous atterrissons dans un petit jardin sur la berge qui offre des boissons. Il n'y a personne et nous avons l'impression d'atterir dans un véritable petit paradis caché ! Une heure plus tard, nous repartons rendre les vélos. Le repas de midi terminé, nous nous effondrons dans nos chambres.
Nous n'en ressortirons qu'à 16h pour visiter un atelier de laque. Ce sont des objets (souvent de la vaisselle) fait de bambous, puis enduit d'une laque végétale, ensuite gravés et colorés. Nous y faisons quelques achats en négociant ardement et nous partons pour un dernier coucher de soleil. Sur un autre temple, nous grimpons une fois les gardes partis pour admirer la plaine. D'abord le soleil semble ne pas vouloir percer les nuages mais il finit par faire une magnifque et courte apparition.

Bagan nous laisse une forte émotion. Un mélange de fascination pour ces kilomètres carré de temples mais aussi d'incompréhension. Qu'est ce qui s'est passé dans la tête des bouddhistes pour une telle frénésie de construction ? Le reste de la Birmanie sonne un peu comme Bodhgaya en Inde où nous avons croisé pour le première fois la route de cette religion. La misère de l'Inde en moins, il règne une sensation étrange de mégalomanie du bouddha...

Bye bye Bagan. Demain nous filons pour les trois derniers jours à Mandalay et ses environs.