Pour notre dernière soirée en compagnie de Charline et Robin, nous dégottons un hôtel sordide. Il faut dire que personne ne va à Fort Kochi, cette grande ville n’a aucun intérêt. Nous passons tant bien que mal une soirée ensemble, sans trouver de bière pour trinquer une dernière fois et sans vraiment d’appétit pour la plupart d’entre nous.

Le réveil de Robin et Charline sonne à quatre heure pour prendre un taxi direction d’aéroport. Il toque à notre porte, alors que je suis sujette depuis une heure à des nausées d’un autre monde. C’est l’heure de se dire au revoir. Une bise, quelques mots et e revoilà au-dessus du seau pour vomir.  

Plus tard, au réveil, nous goutons à notre première déprime du voyage. Epuisés, démoralisés, nous devons attendre que l’heure viennent de prendre notre train de nuit pour Madurai. François commence à tousser et je suis maintenant malade d’une bonne indigestion. L’Inde, ce n’est vraiment pas pour les touristes amateurs !
Ces trois semaines ont été intenses, épuisantes, magiques. Il va nous falloir un temps d’adaptation pour trouver notre rythme à deux et pour réaliser que nous y sommes, partis pour voyager encore neuf mois et demi dans ce monde si vaste. Lors d’une telle entreprise, les premiers pas sont toujours les plus durs, et aujourd’hui, nos premiers pas sont hésitants et fébriles. Quand vient l’heure du train, nous découvrons avec plaisir le confort des trains de nuit en Inde. C’est un premier pas pour prendre goût à ce début de grand voyage…