Nous avons quitté l’île de Pangkor en espérant prendre un bus pour Kuala Selangor, une petite ville à une centaine de kilomètre de Kuala Lumpur. Malheureusement, nous devons nous rendre à l’évidence, aucun bus ne désert cette ville de là où nous sommes. Au pied levé et contre notre gré, nous nous retrouvons dans un bus pour la capitale ! Nous débarquons dans une immense gare routière et ferroviaire à l’extérieur de la ville. Dans un hall aussi grand qu’un aéroport, nous demandons désespérément comment se rendre à Bukit Bintang, le nom de notre quartier d’accueil. Nous empruntons donc le métro de la ville, pendant les heures de pointes et avec nos sacs à dos de presque vingt kilo.

L’arrivée se fait assez facilement, l’arrêt de métro est à six cents mètres de l’hôtel que nous avions réservé … à partir du onze aout ! Et voilà le réceptionniste qui nous explique qu’il a une chambre pour nous ce soir mais pas demain ni le huit aout. Nous posons donc nos affaires pour la nuit et farfouillons booking.com pour trouver un hôtel pour les trois nuits suivantes. Un hôtel de la chaine OYO nous paraît adapté et nous filons (il est déjà vingt heure) pour vérifier que l’hôtel est correct, car à Kuala Lumpur, il est difficile de bien se loger. Le monsieur nous montre une chambre très correcte mais elle n’est pas au même prix en vrai que sur internet : c’est assez fréquent. Nous lui demandons si nous pouvons réserver la chambre sur le site, mais avoir comme prévu demain la chambre n°3 qu’il nous a fait voir. Aucun problème, donc nous réservons devant lui et il prend nos coordonnées.

Lorsque nous arrivons le lendemain avec nos gros sacs à dos pour nous installer, c’est une femme à la réception. Nous lui montrons notre réservation et elle nous explique qu’ils n’ont plus de chambre double. Je commence à ronchonner, à lui expliquer qu’on a réservé avec le monsieur d’hier soir et qu’il avait tout réglé pour que nous soyons logés dans la n°3…etc. Nous ne pouvons pas annuler car moins de vingt-quatre heure à l’avance, une nuit complète nous serait facturée. La voilà qui nous propose une chambre simple et lorsque nous lui demandons un matelas au sol, elle nous explique que c’est facturé en plus. Même si nous acceptons cette « single room » pour une nuit, elle ne peut pas nous garantir que nous aurons une chambre double demain … alors que nous avons réservé !! Elle rajoute qu’elle peut nous donner une chambre familiale mais que se sera deux fois plus cher. Je commence réellement à voir rouge et à m’énerver, au grand désespoir de François qui essaie de garder la situation sous contrôle. Elle nous dit que sinon, nous pouvons être déplacés dans un autre hôtel de la même chaine, mais que c’est à nous d’appeler et de voir avec le site. A ce moment-là, François est presque obligé de me pousser dehors pour ne pas que je l’étripe. Avec des yeux de biches et beaucoup de patiente, nous obtenons le matelas gratuit en plus dans la chambre simple.

Tout est bien qui finit bien, car au matin, la chambre double que nous avions réservée est prête … Kuala Lumpur nous tend les bras ! Le récit de Kuala Lumpur sera en ligne le quatorze aout !