Nous avions déjà eu un coup de cœur pour Sibu après un bref passage vers Kuching. Honnêtement, il n’y a rien à y faire. Cette ville est un lieu de passage vers d’autres endroits renommés du Sarawak. Pour nous, c’est un petit bijou car nous sommes en plein dans la vie locale de Bornéo, sans aucun artifice. De notre chambre à l’hôtel Li Huan, immense et climatisé, située au septième étage, nous avons une vue imprenable sur la ville et le fleuve. Le centre-ville s’organise autour d’une promenade ombragée le long de l’eau, délimité par une gigantesque statue de cygne à l’ouest et un superbe temple chinois à l’est. Nous commençons notre immersion le soir même en nous rendant au marché de nuit. Nous avons bientôt huit mois de voyage dans les pâtes et autant vous dire que plus rien ne nous effraie. Nous achetons de tout, les prix sont tellement dérisoires dans cette ville. Des brochettes, des crêpes au sucre, beurre salé et poudre de cacahuètes, des Ban (brioche vapeur fourrée au porc), des beignets au porc à la sauce soja, des brioches vapeurs au chocolat … Nous achetons frénétiquement des petits échantillons de chaque, jusqu’à ce que nous ayons les mains pleines de sachets, alors nous retournons à l’hôtel déguster notre butin en faisant glisser le tout avec une bière chinoise !

Le lendemain, nous commençons par un tour le long de l’eau, passant devant le fameux temple et le cygne, puis nous cherchons un endroit bien typique pour petit déjeuner. Le temple se situe le long du port et la pagode contre laquelle il s’appuie est d’un style tout nouveau pour nous : c’est une pagode chinoise. Les temples chinois ne me lassent pas, j’adore particulièrement l’ambiance très colorée et chargée qui contraste avec le faible éclairage des lieux ainsi qu’avec les fumées d’encens. Quant à la statue de cygne, les malais ne font pas dans l’originalité. Comme pour Kuching qui signifie Chat, Sibu signifie Cygne … d’où la statue. Nous partons chasser notre petit déjeuner ! François m’arrête, il a trouvé le lieu idéal. Un café chinois, bondé de papis qui lisent le journal, sert toute sorte de plats matinaux. Nous commandons un Mee Kolok, déjà parce que la serveuse ne parle pas un mot d’anglais et que c’est le seul plat chinois que je sais dire en malais, mais aussi parce que nous savons que c’est délicieux ! Nous ne sommes pas déçus. Les nouilles ont l’air particulièrement fraîche et ont été cuite dans un très bon bouillon ; et les tranches de porcs sont chaudes, servies avec une sauce excellente. Nous accompagnons le tout avec un jus de citron tropical, la recette parfaite pour un petit déjeuner local réussi. Le café compte aussi quelques petites mamies chinoise. Il faut que le monde sache qu’il n’existe rien de plus typique et de plus mignon au monde qu’une mamie chinoise. Souvent assez énergiques, elles ont toujours les cheveux courts avec une permanente bouclée et sont de vraies filoutes !
Après ça, nous n’avons plus qu’à aller nous perdre dans le marché central de Sibu, qui est le plus grand marché de Malaisie. Nous observons, pour la première fois, des poulets vendus vivants au kilo ! Ils sont saucissonnés dans du papier journal et empilés les uns sur les autres. Une autre spécialité d’ici, ce sont les stands de Tofu qui est vendu frais ou fris. C’est vrai que le marché est immense mais malgré sa taille, il est très agréable et … respirable ! Pour compenser les excès du soir, nous faisons le plein de fruits : kiwi, ananas et petits citrons verts pour le thé ! Echangeant des sourires béats avec les habitants, nous errons un moment dans le marché avant de regagner l’hôtel. François stress déjà comme un fou pour l’avion de demain, le prochain voyage …. J’emmène du Lexomil !